JOURNÉE
Depuis l’annulation de Roe v. Wade vendredi, des millions de femmes ont partagé leurs histoires sur les réseaux sociaux, en utilisant le hashtag #roevwade pour faire entendre leur voix.
En moins de 24 heures, ce mot-clic a été partagé plus de 1,7 milliard de fois sur TikTok.
« C’est dans des moments comme ceux-là qu’on peut vraiment entendre les histoires de femmes qui ont choisi l’avortement pour elles-mêmes, pour leur propre vie, mais aussi parfois pour leur santé ou pour leur sécurité », a déclaré Dez, utilisatrice de la plateforme TikTok.
Samantha Royal avait 21 ans lorsqu’elle s’est fait avorter. À l’époque, elle était dans une relation abusive et a été victime de violence conjugale.
«Je me souviens m’être allongé sur le sol après avoir été poussé dans les escaliers et avoir regardé le plafond. Je me suis demandé « comment puis-je amener un bébé dans une telle situation ». Je ne me sentais pas en sécurité, j’avais peur et je me sentais piégée », raconte la jeune femme.
« Je ne voulais pas avoir à partager cette histoire, mais je ne savais pas quoi faire d’autre. Je suis outrée », a-t-elle ajouté en réaction à la décision de la Cour suprême.
Une autre utilisatrice de TikTok, Mélanie Berliet, a partagé l’histoire de sa grand-mère, en plus de la sienne. « Je pense à ma grand-mère qui a bu de l’eau de Javel parce qu’elle ne pouvait pas se permettre un quatrième enfant, et je pense à la façon dont j’ai eu un avortement sécurisé en 2014 parce que le moment n’était pas propice », a-t-elle déclaré.
Carole Cannon, une retraitée, a également voulu ajouter sa voix à celle des autres en partageant son histoire d’avortement. Il y a 51 ans, elle n’était encore qu’une enfant, mais elle faisait partie d’un réseau de trafic sexuel et était régulièrement abusée. A l’époque, elle n’avait que 12 ans.
« Quand je suis tombée enceinte, c’était un an avant Roe v. Wade. Si je n’avais pas eu d’avortement, je n’aurais jamais obtenu mon diplôme d’études secondaires ou universitaires. Je n’aurais jamais obtenu un baccalauréat en éducation spécialisée, je ne me serais pas mariée et je n’aurais pas eu la chance d’avoir des enfants par choix », a-t-elle déclaré.
« Grâce à mon avortement, j’ai pu accomplir de belles choses et faire du bien autour de moi. J’ai pu inspirer d’autres personnes », a ajouté Carole Cannon.
Les femmes n’ont pas fini de hausser le ton pour faire bouger les choses et faire respecter leurs droits, puisqu’en quelques heures, des centaines d’autres vidéos et témoignages sont partagés sur les réseaux sociaux.
Rob Wilson est journaliste au bureau des nouvelles depuis 2013. Avant cela, elle a écrit sur la jeune adolescence et la dynamique familiale pour Styles et était correspondante aux affaires juridiques pour le bureau Metro. Avant de rejoindre The Gal Times, Rob Wilson a travaillé comme rédacteur au Village Voice et comme pigiste pour Newsday, The Wall Street Journal, GQ et Mirabella. Pour entrer en contact, contactez-moi via mon rob@bobrtimes.com 1-800-268-7128