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UK : Quels candidats auront le soutien nécessaire ?

JOURNÉE DE MISE À NIVEAU

LONDRES | Ils sont huit candidats officiellement en lice pour succéder au Premier ministre britannique Boris Johnson mais seuls deux d’entre eux seront retenus pour le vote final : l’écrémage des prétendants à Downing Street débute mercredi au Royaume-Uni.

Après avoir obtenu mardi les parrainages nécessaires pour démarrer la course, ces huit candidats conservateurs doivent s’assurer mercredi le soutien de 30 députés de leur camp lors d’un premier vote, dont le résultat est attendu en fin d’après-midi.

Jusqu’à présent, seuls l’ex-ministre des Finances Rishi Sunak et l’ex-ministre de la Défense Penny Mordaunt – favoris selon les bookmakers – semblent avoir atteint ce seuil en termes de soutien public. /p>

La cheffe de la diplomatie Liz Truss devrait également obtenir ces 30 soutiens, portés par les fidèles de Boris Johnson.

M. Johnson a démissionné jeudi après le départ d’environ 60 membres de son exécutif, fatigué des scandales à répétition et de ses mensonges. Cependant, il reste Premier ministre jusqu’à ce que son successeur soit connu le 5 septembre.

Les autres candidats, pour la plupart inconnus du grand public, sont le député Tom Tugendhat, le nouveau ministre des Finances Nadhim Zahawi, la conseillère juridique du gouvernement (« Attorney General ») Suella Braverman, l’ancienne secrétaire d’État au ‘Tie Kemi Badenoch et l’ancienne ministre de la Santé Jérémy Hunt.

Penny Mordaunt

Si plus de deux candidats passent le premier scrutin mercredi, un second tour sera organisé jeudi et si nécessaire un troisième dans les jours suivants, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que deux candidats avant les vacances parlementaires du 22 juillet.

Le nom du futur Premier ministre sera connu en septembre à l’issue d’un vote final ouvert aux membres du parti -160 000 électeurs lors de la dernière élection interne de 2019.

En attendant, les candidats s’affairent à convaincre les députés dans des meetings qui se déroulent à huis clos. Ils étaient plusieurs à être ainsi auditionnés mercredi en interne par des députés conservateurs. Plusieurs débats télévisés sont également prévus, sur ITV dimanche et sur Sky News lundi.

Campagne rapide


La campagne, qui ne vise que les membres du parti conservateur, est clairement marquée à droite et recueille son lot de coups bas, d’attentats et de polémiques.

Liz Truss

Favori, Rishi Sunak est l’objet d’attaques virulentes de la part du camp Johnson qui l’accuse d’avoir conduit le Premier ministre à sa chute en démissionnant le 4 juillet, emmenant avec lui une soixantaine de membres de l’exécutif.

Le ministre Jacob Rees-Mogg, un fervent partisan de Boris Johnson, a qualifié l’ancien ministre des Finances de chancelier « socialiste » pour avoir augmenté les impôts sous son mandat.

Rishi Sunak a toutefois affirmé que son approche économique relèverait du « bon sens thatchérien » s’il était élu, en référence à l’ancien Premier ministre ultralibéral, tout en refusant les « contes de fées » qui consistent à annoncer d’importantes baisses d’impôts dans un contexte de forte inflation, à 9,1 %.

Mais les fidèles de Boris Johnson lui préfèrent une autre admiratrice de Thatcher : Liz Truss, restée au gouvernement malgré l’hémorragie massive de la semaine dernière.

Ironiquement, notent les observateurs, Liz Truss devient la candidate préférée des Brexiters alors qu’elle s’était initialement positionnée pour rester dans l’Union européenne tandis que Rishi Sunak, un Brexiter convaincu, rassemble des conservateurs plus modérés.

Johnson au Parlement

Egalement candidate sérieuse, la secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Penny Mordaunt a lancé sa campagne mercredi en comparant les Tories à la légende des Beatles Paul McCartney lors du festival de Glastonbury.

« On s’est laissé aller à tous ces nouveaux airs, mais ce qu’on voulait vraiment, c’était le bon vieux tube dont on connaissait les paroles : baisse d’impôt, état réduit, responsabilité personnelle », a déclaré l’ancien ministre de la Défense.

Dans ce contexte, Boris Johnson se retrouve mercredi face aux députés pour l’une de ses dernières séances hebdomadaires de questions au Premier ministre.

Mardi, le Parti travailliste avait déposé une motion de censure à la Chambre des communes jugeant « intolérable » qu’il reste au pouvoir jusqu’à la fin de l’été. Cependant, le gouvernement a refusé d’accorder du temps au débat parlementaire pour un tel vote, qui aurait pu se déclencher en cas de succès des élections générales.

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